Les antennes de SuperDARN

Les antennes de SuperDARN

A 3 km de la base, en contrebas des bâtiments du CNES et de Geophy se trouve un réseau de 20 antennes. Elles sont imposantes, de 20 mètres de haut, installées sur une étendue de cailloux et soutenues par des haubans qui leur permettent de faire face aux vents violents. Rarement silencieuses, les antennes font toujours impression aux nouveaux visiteurs qui sont accueillis par l’incessant sifflet.

Lumières d'une fin d'après-midi sous les antennes de SuperDARN
Lumières d’une fin d’après-midi sous les antennes de SuperDARN

A 400Km, l’Ionosphère

L’Ionosphère est la couche atmosphérique comprise entre 60 et 800 km au-dessus de nos têtes. A cette altitude, la pression est très faible de l’ordre de 2 hPa, soit 500 fois plus faible qu’au niveau de la mer. L’émission solaire entrant en contact direct avec les quelques gaz présents déclenche l’ionisation de ces gaz (séparation des électrons et des noyaux des atomes). Ce phénomène absorbe une grande partie du rayonnement solaire qui serait nuisible s’il nous atteignait. Cette couche d’atmosphère ionisée crée aussi des perturbations au niveau des transmissions radio. Ces phénomènes sont instables, et dépendent de beaucoup de paramètres, les données collectées via le réseau d’antennes sont utilisées, entre autres, afin de suivre et de comprendre cette couche atmosphérique.

Le réseau SuperDARN

Super DARN c’est l’acronyme de « Super Dual Auroral Radar Network », c’est un consortium international créé au milieu des années 90 qui regroupe des antennes similaires disposées autour des pôles. Un des buts du consortium est d’harmoniser les différents radars par une standardisation des constructions et du format d’échange des données.

Les 16 antennes d'émissions vue depuis Geophy
Les 16 antennes d’émissions vue depuis Geophy

Boulot d’un GeoPhy

Comme pour les autres programmes, je m’assure du bon fonctionnement de l’installation. Les données sont compressées puis transmises toutes les nuits, il faut s’assurer chaque matin qu’aucun problème n’ait eu lieux lors de ce transfert. Toutes les semaines, je passe dans le shelter afin de m’assurer du bon fonctionnement de chaque émetteur, et en cas de défaillance, j’alerte les responsables en métropole. Ils pourront me donner des tests supplémentaires à réaliser ou m’envoyer des pièces de rechange à la prochaine OP. A la fin du mois il est nécessaire de mettre à jour le planning des émissions. Deux fois par an, une maintenance globale du radar est réalisée afin d’avoir un suivi détaillé de l’usure de ses composants.

Le shelter SuperDARN où sont situés les émetteurs/récepteurs des antennes
Le shelter SuperDARN où sont situés les émetteurs/récepteurs des antennes
Nivmer, un programme au TOP

Nivmer, un programme au TOP

Et c’est parti pour les articles sur les programmes scientifiques. On commence par le programme Nivmer. Donc Nivmer c’est quoi ? Il faut tout d’abord savoir qu’il y a réparties sur le globe de façon plus ou moins homogène des stations de monitoring du niveau de la mer. Ces stations font parties d’un réseau international. Les données sont utilisées à des fins scientifiques, mais aussi dans le domaine de la sécurité afin de prévenir par exemple de l’arrivée d’un Tsunami. Kerguelen et donc les marégraphes qui y sont installés font parties de ce réseau et le tout est géré ici par un programme qui a pour nom : Nivmer. L’intérêt particulier de la station de Kerguelen est sa position géographique au milieu de l’Océan Indien où très peu de données sont collectées.

De droite à gauche : B17, hall transit, flottille, shelter Nivmer
De droite à gauche : B17, hall transit, flottille, shelter Nivmer

Pression, satellites et tirant d’air

Il existe différentes manières de mesurer une hauteur et nous avons tout un arsenal à Port-aux-Français. Le plus vieux des marégraphes est un marégraphe à pression, il enregistre la pression de la colonne d’eau au-dessus de lui. Plus la marée est haute plus la pression est élevée et en prenant en compte la pression atmosphérique, on peut en déduire la hauteur d’eau. Le deuxième marégraphe permanent est fixé sur le quai de la flottille, il enregistre un tirant d’air via une sorte de radar. Le tirant d’air étant la distance d’air entre la surface de l’eau et le capteur. La hauteur du capteur est connue de façon exacte et référencée à une antenne GPS. Ce qui permet de nouveau de calculer une hauteur d’eau de façon précise.

Le shelter Nivmer où se trouvent les interfaces entre les marégraphes et le réseau informatique
Le shelter Nivmer où se trouvent les interfaces entre les marégraphes et le réseau informatique

La manip TOP

C’est une manip qui a lieu sur base derrière la flottille dans le puits marégraphique. Le principe est assez simple, lire la hauteur d’eau toutes 5 secondes pendant 4 minutes et cela toutes les heures pendant 8 heures. Il y a cependant quelques petits détails qui rendent la chose délicate, il faut faire la mesure autour de l’heure pleine exactement. La manip doit aussi avoir lieu autour d’une marée haute à grand coefficient. Ce qui parfois oblige de commencer ou terminer de nuit à la frontale. Les données sont ensuite comparées aux deux marégraphes permanents et permettent ainsi de vérifier leur fonctionnement correct. Cette mesure manuelle est obligatoire afin que les données des marégraphes puissent être considérées comme fiables, elle atteste de la qualité de la station.

Entretien trimestrielle du puits où se situe l'échelle à marée
Entretien trimestrielle du puits où se situe l’échelle à marée

Session Bouée

Les sessions bouée ont lieu en même temps que les manips TOP. Il s’agit d’une bouée avec trois bras possédant des flotteurs aux extrémités et un récepteur GNSS (Global Navigation Satellite Système) au centre. Le récepteur enregistre les données de position via les satellites du réseau GPS et GLONASS. Ces informations sont combinées afin d’obtenir l’altitude de la bouée qui correspond au niveau de la mer additionné à un léger décalage correspondant à la distance entre l’antenne et la ligne de flottaison. L’avantage de ce système est qu’il peut être déployé ponctuellement n’importe où sur le globe.

D’électronicien à Nivmer, boulot d’un geophy

Alors quel est mon boulot dans tout ça ? Et bien, je veille au bon fonctionnement des instruments des deux marégraphes, je vérifie tous les jours que les données sont bien envoyées et en cas de problème, je suis les yeux et les mains du laboratoire situé en métropole. Je réalise aussi la manip TOP et les sessions bouée tous les mois. Et en cas de modifications ou d’améliorations souhaitées, je peux faire remonter un avis prenant en compte les conditions du terrain. Il s’agit surtout de bon sens et d’un peu de connaissances techniques.

Pourquoi « Geophy » ?

Sur base le nom de mon poste n’est pas électronicien, mais Geophy. C’est une abréviation de géophysique, car le vrai rôle du poste est de s’occuper des instruments qui font des mesures en relation avec la géophysique. L’évolution des outils de mesures nécessite maintenant des connaissances d’électronique et d’informatique afin de garantir leur bon fonctionnement. C’est la raison pour laquelle nous travaillons en binôme avec Alexandre le Geophy informaticien.

A très bientôt pour de nouveaux programmes,

Yoann

 

Cap sur la Mid-Winter

Cap sur la Mid-Winter

Hola matelot,

Trois mois maintenant que l’OP1 est terminée, trois mois depuis que nous avons regardé, les larmes à l’œil, la dernière rotation d’hélicoptère s’en aller. Nous sommes maintenant 41 personnes à Port-aux-Français. Pour les VSC de l’IPEV les manips scientifiques sur le terrain se font plus rares, les conditions ne permettent plus de sortir aussi longtemps, mais l’imagination débordante des hivernants permet de ne pas s’ennuyer une seconde.

Colonie de Ratmanof avec la cabane de Guetteur à l’arrière-plan
Colonie de Ratmanof avec la cabane de Guetteur à l’arrière-plan

Dernière manip avant l’hiver

Revenons en avril, on est le 17 et c’est la saint Patrick. Une bonne logistique nous permet d’avoir du vert et de la bière, mais pas n’importe laquelle ! La Guinness est au rendez-vous. Nous nous régalons de burgers faits maison, c’est une soirée inoubliable.

Soir de la Saint Patrick à Ratmanof lors de la manip Popchat
Soir de la Saint Patrick à Ratmanof lors de la manip Popchat

Nous sommes à Ratmanof pour une manip Popchat. Le but est d’attraper des chats afin de réaliser tout un tas de mesures permettant de suivre leur évolution et adaptation depuis leur introduction dans les années 50. La capture se fait à l’aide de cages disposées majoritairement autour de la cabane où nous séjournons.

Sur le line du Popchat en direction d'Estacade
Sur le line du Popchat en direction d’Estacade

Mais cette manip c’est aussi la dernière avant OP1 et la fin de la campagne d’été. Nous sommes rejoints au bout de quelques jours par une autre manip, une manip logistique. Il faut ranger le matériel utilisé durant l’été et préparer la cabane à un hiver avec moins de passage. Le matériel ainsi rangé, est acheminé jusqu’à une cage palette qui sera rapatriée sur base lors d’une rotation d’hélico pendant l’OP.

Préparation de la cage palette à côté de la rivière Manchot
Préparation de la cage palette à côté de la rivière Manchot

OP1

Que dire de plus qu’à chaque OP… On retrouve le temps de quelques jours, le goûts d’une tomate fraîche et d’une salade, c’est un régal ! Puis l’on termine hâtivement d’écrire les cartes postales pour qu’elles puissent encore partir. Il y a aussi comme une ambiance de secrets, de tous coins des petits cadeaux sont confectionnées pour les partants et pour les restants afin que chacun garde un souvenir inébranlable.

On est plus que 41 ce 7 avril, 16 militaires pour faire tourner le cœur de la base, les 5 infras pour entretenir les murs, 4 personnels de cuisine, 2 agents de la réserve naturelle, 2 techniciens du CNES, 2 personnels médicaux, monsieur météo, le chef de district et les 8 scientifiques de l’Institut Polaire Français. Une fine équipe pour un bel hiver.

Les fantômes de Rivière du Nord

Des rats auraient été aperçus sur l’île, mauvaise nouvelle mais rien n’est sûr seulement quelques témoignages mettent le doute. Pas de preuve photographique, ce sont peut-être juste de grosses souris. La réserve naturelle c’est tout de même emparée du sujet, c’est parti pour rivière du Nord, lieu de la dernière observation.

Sur le chemin de retour, petite pose pour admirer le paysage
Sur le chemin de retour, petite pose pour admirer le paysage

Pour accéder à rivière du Nord il y a une barre de montagne à traverser, plusieurs possibilités contourner par le nord, contourner par le sud ou passer par un col au milieu. La visibilité est parfaite, le vent faible, nous choisissons donc le col. Il a légèrement neigé la nuit précédente, le paysage est recouvert d’une couche de neige, le transit est un vrai régal. Sur les hauts nous apercevons un petit troupeau de rennes, c’est à nouveau un spectacle incroyable, mais le froid nous rattrape et nous sommes bien contents de redescendre et de trouver la cabane après ces belles heures de marches.

Cabane de rivière du Nord avec le mont du Toit à l'arrière-plan
Cabane de rivière du Nord avec le mont du Toit à l’arrière-plan

Les rats sont restés invisibles, mais les souris sont, elles par contre, bien présentes. Une mauvaise météo nous coince une journée supplémentaire, avec un livre pour trois ; ce sera lecture à haute voix. Il faut s’adapter.

Les Mérizodus de l’extrême

C’est le 2 juin, je repars avec les escrobio (ecobio par leurs vrai nom), une manip vers l’ouest, vers les « montagnes ». Le but :récupérer des Mérizodus* et télécharger les données des capteurs de températures.

Première étape, la cabane de Studer située à environ 6 heures de marche de la base, le transit se passe sans encombre, nous arrivons en début d’après-midi. Après un bref repas nous montons sur le plateau derrière la cabane et là, surprise ! Le vent soulève la poudreuse récemment tombée et le soleil rasant illumine le tout d’une manière irréelle. Nous récupérons les données des premiers capteurs et profitons du spectacle avant de redescendre pour la VAC.

Vent et neige sur le plateau du Tussok
Vent et neige sur le plateau du Tussok

La VAC (VACation radio) c’est le seul moment de contact quotidien avec la base lorsqu’on est sur le terrain. Elle a lieu à 17h30 en été et 16h45 en hiver, via VHF si les relais sont fonctionnels et à portée ou alors par Iridium, un téléphone satellite. C’est un moment convivial où l’on a des nouvelles des autres manips, mais c’est surtout un outil de sécurité qui permet entre autres de transmettre la météo des jours suivant aux équipes sur le terrain.

C’est donc pendant la VAC que nous apprenons que le transit du lendemain en direction de Port Elizabeth ne sera pas des plus agréables… Comme promis, pluie, neige, grêle et vent étaient au rendez-vous, on l’aurait bien évité. Kerguelen a parfois un sale caractère, c’est des instants que l’on met de côté, car on est toujours partant pour une nouvelle manip, mais ce sont aussi des moments intenses que l’on n’oublie pas. Il nous reste un peu moins d’une heure de marche, lorsque les nuages se lèvent et que nous distinguons au loin un petit point rouge, notre abri pour les deux prochaines nuits.

Abri de port Elizabeth au réveil de la première nuit
Abri de port Elizabeth au réveil de la première nuit

Petite promenade photo, capture des Mérizodus, inventaire des vivres et surtout lecture au fond du sac de couchage. La météo est exécrable il faut passer la journée en cabane et on a oublié le jeu de cartes… Un thé pour se réchauffer, on bloque comme on peut les courants d’air, puis on profite d’une nuit reposante avant de repartir à Studer terminer le travail.

Vallée de Val Studer
Vallée de Val Studer

*Les mérizodus sont des carnassiers introduit par le fourrage des moutons. Ils font l’objet d’étude scientifiques.

Mid-winter, la tradition des australes

Ne pas mentionner la Mid-Winter serait oublier l’un des moments les plus importants de l’hivernage. Alors la Mid-Winter c’est quoi ? Vous l’aurez deviné c’est le milieu de l’hiver, la journée la plus courte, la moins ensoleillé. C’est aussi la moitié de notre hivernage et tout ça mérite bien une célébration ! C’est donc pendant une semaine, du 19 au 24 juin que nous avons fêté ça. Afin de libérer le personnel de cuisine c’est à tour de rôle que nous préparons le repas du midi. Une ambiance différente tous les jours, des activités variées l’après-midi et des soirées à thèmes. On s’en souviendra longtemps et particulièrement de la participation de tous.

Juillet à Kerguelen

Nous sommes maintenant dans la dernière ligne droite avant la fin de la 67ième mission dans moins de deux mois c’est le renouvellement presque total de la base, seul les VSC de l’IPEV et de la réserve naturelle restent. Tous les autres seront renouvelés, une période de transition commence alors jusqu’à décembre ou les derniers irréductibles de la 67ième (les VSC) s’en iront pour laisser place à la campagne d’été et l’hivernage de la 68 !

Vue depuis l'entrée du L10
Vue depuis l’entrée du L10

J’ai « beaucoup » écrit sur les manips depuis le début de ce blog et quelqu’un m’a demandé ce que je fais réellement ici en tant qu’électronicien. Je vais tenter d’expliquer tout ça en présentant prochainement à travers de courts articles les programmes scientifiques dont j’ai la « charge ». Si tout se passe bien, quelques articles devraient donc sortir plus régulièrement.

Alors à très bientôt, matelot.

Yoann

Quatre mois à Kerguelen

Quatre mois à Kerguelen

Bonjour moussaillon,

Deux mois depuis le dernier article, on ne change pas de « bonnes » habitudes… Je vais tenter de rattraper tout ça. Nous sommes bientôt au milieu du mois de Janvier, le Marion arrive très bientôt pour OP0. La flottille de KER n’a pas grandi et certains programmes scientifiques se retrouvent de ce fait dans l’incapacité d’être réalisés comme prévu. Il y aura des départs anticipés.

Zodiac amenant les partants d'OP0 sur le Marion
Zodiac amenant les partants d’OP0 sur le Marion

Qui dit OP, dit soirée d’adieux, c’est bien une chose à laquelle on ne manque pas. Un thème particulier et un style capillaire qui va avec. Le Marion est là, l’hélicoptère non, c’est une campagne océanographique de l’IPEV. L’embarquement se fait en zodiac, suivi d’une acrobatie à l’échelle de corde, il faut mériter sa place à bord !

Le Marion avec son échelle de corde lors d'OP0
Le Marion avec son échelle de corde lors d’OP0

Malgré les obstacles, tout ceux qui doivent regagner le Marion, y sont parvenu sans encombre. C’est au port pétrolier au sud de la base au plus proche du Marion que nous faisons nos derniers adieux à ces amis des derniers mois. Depuis l’arrière de la fourgonnette jusqu’au pont supérieur du Marion, les blagues fusent à la radio.

Le paradis de Pointe Suzanne

A Pointe Suzanne, il y a des éléphants de mer, des otaries, des bébés otaries, des manchots empereurs, des manchots papous, des pétrels géants, des albatros fuligineux, des grands albatros, des cormorans de Kerguelen et sûrement plus. Un vrai paradis surtout que la météo était excellente.

La cabane de pointe Suzanne
La cabane de pointe Suzanne

Ce petit séjour à Pointe Suzanne c’était pour l’étude de la mue des éléphants de mer. Pose de balises argos, transec, et suivi quotidien de certains individus. De quoi bien occuper les journées, mais j’ai tout de même eu un peu de temps pour faire des photos. Alors profitez.

Craquou ou pétrel géant
Craquou ou pétrel géant
Éléphant de mer jouant avec les vagues
Éléphant de mer jouant avec les vagues
Pétrel géant en plein vol devant le bungay
Pétrel géant en plein vol devant le Bungay
Manchot papou avec un regard perdu, digne d'un manchot
Manchot papou avec un regard perdu, digne d’un manchot
Goéland dominicain sur une crête rocheuse
Goéland dominicain sur une crête rocheuse

Le désert de Morne

Première sortie avec les Ecobio, tic et tac de leur surnom. Les Ecobio ont pour mission de surveiller l’évolution de la petite faune et de la flore de Kerguelen. Pour cela, ils parcourent l’île dans tous les sens à la recherche de nouvelles espèces. On dit de mauvaise langue que sur le terrain on ne voit que leurs fesses qui dépassent de la végétation. En parallèle ils mènent des expériences en continu sur la base. Tout un programme.

Moi devant le désert de Morne (Photo : Mateo)
Moi devant le désert de Morne (Photo : Mateo)

Je suis donc parti en compagnie de ces deux Ecobio pour faire le bilan annuel de l’érosion dans le désert de Morne. Transec de végétation au programme. Cela consiste à vérifier tous les ans sur une même ligne 50 cm par 50 cm le pourcentage de chaque espèce de plantes. Un travail minutieux où la patience est une bonne alliée.

Vie en cabane

Comment parler des cabanes sans parler des repas en cabane. Alors en cabane on mange quoi ? L’IPEV ravitaille par hélicoptère les cabanes durant les OP. Ce sont des produits qui se conservent tel que des céréales, des sauces, de la farine et des conserves. En plus à chaque départ en manip, on demande des produits frais à la cuisine, tout dépend des stocks et avant les OP il n’y a généralement plus grand-chose. Quand on a de la chance, on peut recevoir des carottes, pommes de terre, oignons, ails, fromage, beurre et viande. En ce moment on doit se contenter de beurre…

Une des chambres de pointe Suzanne
Une des chambres de pointe Suzanne

Ensuite la créativité culinaire de chacun prend forme, burgers végétariens à base de lentille, pain maison, pancakes au jus de pois chiche, houmous. On mange bien à condition de ne pas être flemmard. Il y a tout de même une tendance à manger une grande assiette de pâtes en arrivant de transit.

Toujours une vie sur base

Et oui, j’ai beau toujours écrire sur les jours de manips, je passe quand même la majorité de mon temps sur base. D’ici on oublie beaucoup de choses sur la vie en métropole, on est un peu coupé, mais les nouvelles importantes arrivent tout de même. Un journal est imprimé quotidiennement et mis en libre-service à Totoche, les résultats sportifs sont diffusés à mi-voix au cas où le match serait projeté prochainement et les nouvelles du monde envoyées par la famille ou les amis ne prennent pas long à faire le tour de la base.

Soirée thé au L10, le bâtiment où je vis
Soirée thé au L10, le bâtiment où je vis

La vie est aussi rythmée par les allées et venues des bateaux. Entre OP0 et OP1, le Nivôse, bateau militaire patrouillant dans la zone a, par exemple, fait escale quelques jours en février. Des visites sont organisées, des marins descendent en permission se reposer. C’est l’occasion de découvrir de nouvelles choses et de varier les sujets de discussions.

Le corps médical de Kerguelen, est composé du bib et du bibou et de tous les volontaires. Ces derniers reçoivent une formation globale et une ou plusieurs « spécialisations ».  Pour ma part je suis aide-anesthésiste et technicien. Samedi dernier exercice grandeur réelle, brancardage, pose de perfusion (pour de faux), prise de sang, tests médicaux et préparation du bloc opératoire. Un exercice utile, impressionnant et intéressant que l’on espère ne jamais avoir à mettre en pratique.

Réseau d'antenne du programme Superdarn
Réseau d’antenne du programme Superdarn

Pour ce qui est de mon boulot sur base, cela viendra dans un prochain épisode durant le long hiver car oui : « winter is coming ».

Bientôt à Kerguelen

Comme j’ai pris pour habitude de n’écrire des articles que très rarement, je vais un peu « spoiler » les événements des prochains jours. On est au milieu du mois de Mars, et c’est bientôt OP1. Qui dit OP1 dit début de l’hiver. C’est le départ des derniers campagnards d’été, d’une partie de la log IPEV et le renouvellement du personnel de cuisine et des infras. Mais avant tout ça j’ai une belle manip à Ratmanoff de prévue.

A bientôt moussaillon,

Yoann

Un article, vraiment  ?

Un article, vraiment  ?

Ne croyez pas que je vous ai oubliés   ! Les jours s’enchaînent et le temps libre sur base se fait rare depuis le dernier article. J’avais à l’origine prévu d’écrire sur Ratmanoff, cap à l’Ouest de la péninsule Courbet où je m’étais rendu pour ma première manip. Depuis j’y suis déjà retourné deux fois et beaucoup de choses se sont passées. Je vais donc faire un petit retour en arrière et revenir sur les événements. Commençons par le brouillon de l’article originellement prévu.

Les manchots de Ratmanoff

«
·    BCR, BCR de fusoff sur le 27.
·    Oui, BCR à l’écoute sur le 27.
·    On part, Manon, Yoann et moi en direction de Rat. On devrait arriver dans 7h30.
·    C’est noté. Bon transit.
»

Et c’est parti pour 6 jours en cabane, on est le 23 novembre 2016. Je pars avec Camille et Manon à Ratmanoff une cabane située à l’ouest de la péninsule Courbet. But de l’expédition, «   transponder   » des manchots royaux et installer le matériel permettant de les détecter automatiquement. C’est ma première manip depuis mon arrivée à Kerguelen.

Le transit, c’est le doux nom du langage Taafien donné aux randonnées entre cabanes. Il s’agit en fait plus d’un trajet logistique que d’une randonnée de loisir, cela n’empêche pas, bien entendu de profiter du paysage. Le transit PAF-RAT (Port-aux-Français vers Ratmanoff) fait 28 km, c’est un des plus longs sur la péninsule. Le paysage est extrêmement plat, la vue est donc très dégagée et change rarement. On a souvent l’impression de ne pas avancer. Lacs, étendues de rochers, mousse à perte de vue et bien entendu les souilles, ces terrains marécageux, boueux nous accompagnent durant le trajet. Le tout est continuellement balayé par le vent qui forme sur les lacs de l’écume et rend le transit un peu plus éprouvant.

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Regroupement d’éléphants de mer près de la cabane de Ratmanoff

Ratmanoff, en plus d’être un cap, c’est une colonie de manchots, la plus grande de Kerguelen. Environ 300   000 individus se reproduisent tous les ans sur cette plage. Alors quand on réalise ce qu’il y a devant nous, ça coupe le souffle   !

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Passage d’un grain en soirée à Ratmanoff

Bateau, pas bateau, bateau, pas bateau, etc…

Entre les manips c’est la vie sur base qui rythme les journées et depuis notre arrivée, la flotte de Kerguelen a connu des jours meilleurs. Il faut tout d’abord savoir qu’une grande partie des manips scientifiques se font sur les îles du golfe en face de la base, le vent fort et les vagues ne permettent pas à une petite embarcation de naviguer.

Les îles du golfe du Morbihan lors d'une journée calme
Les îles du golfe du Morbihan lors d’une journée calme

En temps normal la base possède un chaland, bateau à fond plat, qui permet de se déplacer sur les îles sans trop de restrictions. Il a malheureusement rompu les amarres et terminé sur les rochers en face de la base début septembre. Depuis les sorties se faisaient de manière dégradée via le Commerson, sorte de gros zodiac. Autre raison, mais résultat identique   : bateau hors service… C’est enfin au tour de la Curieuse d’entrer en scène, bateau loué pour la campagne d’été. A peine arrivée et déjà des problèmes… La flotte de Ker vit des jours sombres. Et les manips scientifiques vivent dans l’incertitude du planning toujours changeant s’adaptant aux conditions.

OP4 à aujourd’hui

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Quelques cailloux durant le transit vers Cataractes

Après cette parenthèse sur la flotte de Ker, revenons à nos moutons. OP4 c’est le départ des anciens, la fin de la passation et les adieux aux campagnards d’été, arrivés avec nous à OP3. Mais c’est aussi l’arrivée des colis et des lettres   ! C’est un peu comme Noël, ça tombe bien, on était juste avant Noël. Pour ma part j’ai été gâté avec deux beaux colis   ! A peine le temps de les ouvrir, je repars à Ratmanoff en hélico avant la fin de l’OP, le retour se fera à pied. Deux jours sur base, je rattrape tant bien que mal le retard et je repars pour un tour de la péninsule Courbet. Le but est double, aider les ornithos dans leurs manips et réparer une station météo située près d’une cabane. Retour prévu le 31 décembre.

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Vue sur la rivière Cataractes depuis la cabane

C’est donc à Cataractes que j’ai passé la soirée du 24 décembre, en compagnie de Samuel et Meuhmeuh. Repas simple, les produits frais sont à porter dans les sacs, alors on limite un peu. Levé 5h. le 25 au matin, il va faire mauvais dans la journée, en partant tôt, on peut essayer de passer entre les gouttes. Bien tenté, mais c’est un échec cuisant. Quatre heures de transit sous une pluie épaisse, seule motivation sur les derniers kilomètres   : le thé à l’arrivée. Noël n’aura pas été du repos habituel. On se rattrapera au nouvel an.

Colonie de Gorfou Macaroni à Cotter
Colonie de Gorfou Macaroni à Cotter

Bonne année à toi !

Kerguelenement,

Yoyo

Terre en vue : OP3 à Kerguelen

Terre en vue : OP3 à Kerguelen

Cher matelot,
Le 15 novembre 2016 après 11 jours en mer, nous arrivons en vue des îles Kerguelen, terre d’accueil des campagnards d’été et hivernants que nous sommes. Un caillou, une île, ou plutôt un archipel balayé continuellement par un vent d’ouest. Du soleil, de la grêle, de la pluie, les 4 saisons s’enchaînent en l’espace d’une journée, bienvenue à la maison. La majorité des hivernants auront la chance de débarquer le soir même, je suis dans le dernier hélico. A peine débarqué, nous recevons un accueil des plus chaleureux par les VAT de la 66, ils sont là à nous attendre, déguisés et avec des crêpes !
’Arrivée à Kerguelen, golfe du Morbihan’

De nouvelles têtes, une nouvelle chambre, une base scientifique, une société. C’est parti, découvrons ce nouveau mode de vie. Visite guidée de la base avec Aurore, Geophy de la 66, c’est le début du mois de passation. Entre OP3 et OP4 (environ 1 mois), elle devra me présenter toutes les facettes pratiques de la vie sur Kerguelen ainsi que les travaux à réaliser sur les programmes scientifiques dont j’aurai la charge.Une grande partie de mon travail se fera à Geophy, bâtiment situé à 4 km du reste de la base. On y accède en voiture via la route 66.
’ Base de Port aux Français vue depuis la route 66’

Evénement d’exception durant l’OP3, Annabelle et Shazam, hivernant de la 66 comme mécano de la flottille, ont célébré le 4ème mariage de Kerguelen. Cérémonie à la mairie, gâteau de mariage, et une soirée d’exception.
’ Les 4ièmes Mariées des Kerguelen’

Le lendemain, c’est déjà le départ du bateau, une fin d’OP rime malheureusement toujours avec adieux. C’est donc tous ensemble, anciens et nouveaux hivernants, que nous avons regardé le Marion s’en aller doucement. Quelques blagues à la radio et nous voilà seuls sur notre rocher.
’Ma chambre en bazar à la réception de mes cantines’

Il est temps de s’installer, je déballe mes cantines, retrouve mes effets personnels envoyés deux mois auparavant. Les cantines sont à peine vidées qu’il est déjà l’heure de repartir. Je m’en vais quelques jours à Ratmanoff, une cabane située sur l’Ouest de l’île.
Le temps de rédiger cet article, je suis déjà revenu… L’article suivant ne saurait tarder !
A bientôt matelot !

Escale à Crozet

Escale à Crozet

Cher moussaillon, Le forum, seul lieu d’activités le soir, fait le plein tous les jours après le dîner. Le choix de boissons est grand et les jeux variés. La soirée du 8 novembre a été particulièrement mouvementée; deux raisons à cela, les vagues qui d’un côté puis de l’autre entraîne toute chose mobile et l’arrivée imminente au district de Crozet, première escale du Marion. Cette soirée est en quelque sorte la soirée d’adieu aux hivernants de Crozet, hivernants avec lesquels, on a partagé formations et voyage. A bord du Marion, nombreuses sont les choses dépendantes de la météo. L’arrivée était prévue pour 4h00 le 9 novembre. Nous aurions dû faire une première dépose de matériel à Pointe Basse, cabane se situant au nord-est de l’île. Le vent soufflant à plus de 40 nœuds (environ 80 km/h) à 5h00, heure du lever de soleil et le transfert du fret se faisant en hélicoptère, l’opération a été annulée. A mon réveil, 6h00 du matin, le Marion se dirigeait donc vers la base Alfred Faure. Quel spectacle de découvrir une terre après 5 jours en mer. L’île de la Possession du district de Crozet offrait sa splendeur aux lève-tôt curieux, venus admirer les couleurs du soleil levant. Une image et un sentiment magnifique !

Première image de Crozet, à 6h00 au réveil

L’île de la Possession réserve ses surprises, elle a tout un tas d’arguments dans sa poche. Après deux jours d’attente sur le bateau, c’est à ceux partant à Kerguelen d’avoir la chance de descendre pour la journée. Passage au local biosécurité, baptême d’hélico, accueil par le chef de district, c’est parti pour la Baie du Marin. BDM se situe à environ 1,5Km de la base, c’est la plus grande « manchotière » de Crozet. D’abord vient le bruit, ensuite la vue et enfin l’odeur*. Je me tiens là, à moins de 15 mètres d’un manchot, enfin de centaines de manchots. Je me retourne, tiens, un gros rocher … et non c’est un éléphant de mer. Difficile de décrire ce que l’on ressent. Je vais donc laisser les photos parler.

Une infime partie de la « manchotière » de BDM

C’est lors d’une petite sortie vers le mont Branca, situé juste derrière la base que je découvre les paysages rocheux et désertés qu’abrite Crozet. L’avance est lente, le vent souffle fort et nous sommes sur un terrain dégagé. La météo change toutes les demi-heures et c’est autour de la grêle de venir s’ajouter à la partie. Accélérée par le vent, c’est comme des piqûres douloureuses et incessantes. Quelle bonne idée d’avoir apporté ce masque de ski !

Au pied du mont Branca, un paysage rocheux

En face de l’île de la Possession se situe, l’île de l’Est. C’est une île méconnue à la vue des détails sur les cartes marines : « Île toujours recouverte de nuages, sommet entre 1100m et 1200m. », et des relevés du niveau de la mer très irréguliers. L’île intrigue, rares sont les personnes à avoir pu y mettre un pied. On croirait voir une île aux trésors.

L’île de l’Est depuis l’île de la possession lors de la seule journée dégagée

Le bateau devrait quitter le district de Crozet ce samedi 12 novembre 2016. Prochain arrêt Kerguelen.

A très bientôt moussaillon !

* Il parait que ce n’est pas l’ordre habituel, mais le chemin d’approche est assez particulier pour se rendre à BDM. Le vent vient écarter les odeurs et le chemin un peu en contre-bas empêche de voir un manchot proche avant de les entendre.

Cap sur les Kerguelen

Cap sur les Kerguelen

Hola les amis !

Le Marion Dufresne, bateau océanographique français, a quitté le port de la Réunion ce vendredi 4 novembre 2016 vers 15h30 avec à son bord une bande de scientifiques, de VSCs (volontaire service civique) et de logisticiens de l’IPEV prêt à affronter l’océan indien afin de rejoindre les quelques bouts de terres que sont les Terres Australes et Antarctiques Françaises aussi nommé TAAF. Le Marion se trouve actuellement au large de l’Afrique du sud et file à une quinzaine de nœuds en direction de Crozet. L’arrivée à Crozet, première escale du bateau, est prévue pour la journée du 9 novembre. Pour Kerguelen il faudra attendre un peu plus, généralement c’est 10 jours depuis la Réunion.

Marion Dufresne à quai au port de la Réunion.

Tout a commencé en beauté avec une première soirée digne de ce nom, vagues, vent, et assiettes restant pleine à table je ne vous ferais pas de schémas. Les creux faisaient dans les 4 à 5 mètres. Pour ma part j’ai tenu le coup! La mer s’est calmé, nous voilà tranquille pour les formations. Les journées sont bien occupées et en cas de temps mort la salle de sport fait le plein, le forum est envahi par les jeux de cartes et la passerelle occupée par les curieux cherchant à apercevoir la prochaine baleine.

Deuxième journée de navigation, la mer est calme
Deuxième journée de navigation, la mer est calme

Parlons un peu de la vie à bord, je partage avec Clément, le Popchat de Kerguelen, la cabine 3026 sur le pont C juste au-dessus de la ligne de flottaison. Les lits sont superposés, on a un petit hublot, un bureau, une armoire et une petite salle de bain. Réveil à 7h pour le petit déjeuner. Baguette, beurre salé ou doux, confiture, miel, café, thé, jus divers on manque de rien. Le dimanche il y a même des croissants ! La journée continue ensuite avec des formations et/ou des réunions qui commencent généralement vers 9h, ça laisse le temps de s’occuper de ses affaires, trier les photos, envoyer des nouvelles et écrire sur le blog. Une sonnerie, un appel général, c’est le maître d’hôtel qui annonce le déjeuner. Il y a deux services à midi, 11h et 12h, je suis dans le premier. Manger à 11h peut paraître bizarre mais on s’y fait rapidement. Là c’est comme au petit dej’ un vrai repas, entrée, plat, fromages et dessert. Vous l’aurez compris on mange bien à bord du Marion mais encore faut-il être en état pour en profiter !

Cabine très bien rangée...
Cabine très bien rangée…

A la passerelle toutes les heures on croise les ornithos, ils font un comptage des « piafs ». Ce matin deux grands albatros ont été aperçu. Au PC science, QG des scientifiques, il y a toujours du monde qui travaille, c’est un peu l’open-space du bateau. Au forum on croise généralement ceux qui jouent aux cartes, c’est aussi là que se trouve le bar du bateau mais attention il n’est ouvert que de 10h45 à 12h15 et de 17h45 à 22h00. Sur la coursive on retrouve ceux qui se grille une cigarette, ceux qui veulent faire passer leur mal de mer et ceux qui veulent juste prendre l’air.

Instruments de navigations sur la passerelle
Instruments de navigations sur la passerelle

La météo est encore clémente malgré un temps couvert et un peu de pluie ce matin. Les sorties en T-shirt sur les coursives sont encore possibles. Demain ça se gâte, des vagues de 7 mètres et un fort vent sont annoncés. Les discussions sur le « mer calme » et les « patchs anti mal de mer » ont repris, acclimatation naturelle versus effets secondaires des médocs. Pour ma part je vais tester les cacahuètes 🙂 !

A bientôt les amis !

Le commencement

Le commencement

Bonjour l’ami,

Par quoi commencer . C’est surement la question qui revient le plus souvent, enfin surtout la première à pointer le bout de son nez. Dès les premiers jours ce projet est né, la question concernait la lettre de motivation, plus récemment le contenu des malles et actuellement le contenu de cet article.

Commençons par le commencement… Je m’appelle Yoann, je suis j’étais ( je serai ? ) étudiant en microtechnique. Je pars faire un hivernage sur l’archipel des Kerguelen en tant qu’électronicien. J’ai l’intention au travers de ce blog de partager mon expérience, de vous présenter ces lieux dans lesquels j’aurai la chance de vivre durant ces 13 prochains mois. Les articles seront tel un journal de bord présentant les actualités sur la base, donnant des nouvelles à la famille et aux amis. Des articles consacrés à la vie sur place, aux lieux visités, aux animaux de la région et à l’histoire de l’ile fleuriront à la cadence de mon temps libre.

L’aventure a commencé par la préparation des cantines. Et non ce n’est pas seulement un endroit où l’on mange, même si on peut y mettre plein de nourriture ;). Il s’agit de cantines métalliques, des seuls effets personnels dont on (tous les hivernants) pourra disposer durant les 13 mois. L’IPEV nous permet d’emporter 3 cantines de 40 Kg chaque une, la préparation est minutieuse : produits hygiéniques, vêtements, divertissements, décorations, souvenirs, affaires de randonnées, livres techniques, petits remonte morale (biscuits apéro) etc.… Pour les remplir, j’ai eu de l’aide de la part d’amis et de l’actuelle électronicienne, Aurore, que je dois bien remercier !

 

Seul photo des cantines... Je prends ça comme leçon : prendre plus de photos !
Seul photo des cantines… Je prends ça comme une leçon : prendre plus de photos !

Une fois les cantines parties, c’est la formation qui commence, Grenoble, Brest, Strasbourg, Toulouse et Saint Michel l’Observatoire, c’est le voyage avant le voyage. Je sais enfin en quoi va consister ma mission sur place. Je vous en parlerai plus en détail sur place.

Ciao l’ami et à bientôt !

PS : Si tu veux participer à la correction des articles tu es le bienvenu 😛 !